Les Souliers Rouges
Equipe artistique et technique:
Adaptation : Hélène Saïd
Mise en scène : Jérome Sauvion
Marionnettes et Jeu : HélèneSaïd
Conception musicale : Pierrick Georger
Lumières : Marc Fintzi
Une petite orpheline possède une paire de souliers rouges, son unique richesse. Adoptée par une riche vieille femme, ces premiers souliers seront jugés ridicules et jetés au feu. L'enfant vivra cette perte comme irréparable, et continuera à désirer ses souliers rouges dans le secret de son coeur. L'histoire s'emballe quand la petite découvre de magnifiques chaussures rouges chez le cordonnier du village. Les chaussures se révèleront ensorcelées et prendront possession des pieds de l'enfant.Tête de papier et jambes de chair, vieille dame à roulettes, lourds souliers entassés, matière brut... La folle danse des souliers rouges gagne la manipulatrice et la tient reliée aux doubles de son corps qui peuplent le plateau.
Note d’intention :
Une marionnette incarne l'innocence même, elle est exempte de faute, tout simplement parce qu'elle est inanimée. Les oripeaux moralisateurs du conte original glissent sur les marionnettes, il n'ont pas de prise sur elles. C'est autre chose qui se raconte au travers de cette histoire, si elle est portée par des marionnettes. Un parcours initiatique se dessine. Chaque personnage est un petit rouage qui fera avancer l'ensemble de l'appareil poétique et scénique. Tous sont déclinés en marionnettes ou masques. Tous sont apparentés aux traits du visage, aux formes du corps de la manipulatrice. Elle et eux, elle simple exécutante, eux inertes mais chargés de vie. Ils cherchent la solution de cette vieille équation restée sans solution dans le monde des vivants : « Comment être sans être ? »